- estampage
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estampage [ ɛstɑ̃paʒ ] n. m.• 1628; de estamper1 ♦ Action d'estamper; son résultat. Estampage des monnaies, des bijoux. — L'estampage d'une inscription.2 ♦ Fam. et rare Escroquerie.
● estampage nom masculin (de estamper) Façonnage, par déformation plastique, d'un morceau de métal (lopin) à l'aide d'outillage (matrice), permettant de lui donner une forme et des dimensions très proches de celles de la pièce finie. Tout procédé qui consiste à imprimer en creux ou en relief des lettres, des ornements, des figures sur un corps résistant, ou à découper certains objets, à percer des trous dans les métaux, etc. Ornement produit en estampant. Archéologie Relevé mécanique des inscriptions sur un papier fort non encollé et bien humecté, appliqué contre la surface et amené, à coups de brosse, à épouser tous les creux. (Sec, il se détache et donne une copie négative en relief. Un estampage rudimentaire peut être réalisé par simple frottis à la mine de plomb.) Arts décoratifs Procédé utilisé en Chine dès l'époque Han pour multiplier les reproductions de bas-reliefs, stèles, dalles, etc. (Une feuille de papier humidifiée et enduite d'agar-agar est posée sur le monument en épousant les creux de l'original, et seules les parties en relief sont tamponnées d'encre épaisse. Lorsque la feuille et l'encre sont sèches, le papier est décollé et l'image apparaît non inversée.) Céramique Impression d'un dessin en creux ou en relief sur la pâte plastique. Reliure Procédé d'impression en creux utilisé pour la décoration des plats et du dos des ouvrages reliés, réalisé par pressage à l'aide d'un poinçon chauffé. ● estampage nom masculin (de estamper) Familier. Action d'escroquer quelqu'un en lui soutirant de l'argent.estampagen. m. TECH Action d'estamper; résultat de cette action.⇒ESTAMPAGE, subst. masc.Action d'estamper; résultat de cette action, objet estampé. Estampage d'une monnaie, d'un fer à cheval (Ac. 1932). Estampage des feuilles de métal pour obtenir des reliefs (CHESN. 1857). Cœurs en estampage d'or (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 261). Matrices et contre-matrices pour l'estampage à chaud (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t. 15, 1927, p. 123). Les monnaies, les bijoux, les couverts de table sont obtenus par estampage (DAVAU-COHEN 1972).— ÉPIGRAPHIE. Procédé par lequel on prend une empreinte à l'aide d'un papier spécial. Prendre l'estampage d'un monument épigraphique. Des estampages en papier de panneaux hiéroglyphiques (GAUTIER, Rom. momie, 1858 p. 155).Rem. Les dict. d'arg. (CARABELLI, BRUANT 1901) relèvent le sens de « escroquerie » (correspondant à estamper2).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. 1790 technol. « action d'estamper; résultat de cette action » (Encyclop. méthod. Tannerie, p. 439 d'apr. DG); 2. 1891 « escroquerie » (P. Reclus ds La Révolte, n° 9, 21 nov. ds RECLUS, Corresp., t. 3, p. 96, Costes ds QUEM. DDL t. 15). Dér. de estamper; suff. -age. Fréq. abs. littér. :4.estampage [ɛstɑ̃paʒ] n. m.ÉTYM. 1628; de estamper.❖———1 Action d'estamper (I., 1.). || L'estampage des monnaies, des bijoux, des roues d'horlogerie. || Estampage des feuilles de métal qu'on orne d'un relief. || Estampage à froid (d'une reliure). — Par métonymie. Image, empreinte due à l'estampage.1 La reproduction a créé des arts fictifs (ainsi le roman met-il la réalité au service de l'imagination), en faussant systématiquement l'échelle des objets, en présentant des empreintes de sceaux orientaux et de monnaies comme des estampages de colonnes, des amulettes comme des statues.Malraux, les Voix du silence, p. 22.2 Action d'estamper (I., 2.) une image. — Estampage d'une inscription. — Par métonymie. Image, empreinte ainsi obtenue.2 Il vint à Sanaa avec la mission turque, et gagna Mareb sous un déguisement. Il y trouva cinquante-six inscriptions dont il prit l'estampage avec une brosse à chaussures — et un âne hermaphrodite.L'âne tiré par le licol, il reprit le chemin de la côte rousse, cachant ses estampages où les Arabes eussent vu l'indication des lieux où sont enfouis les trésors (…)Malraux, Antimémoires, Folio, p. 88.———II (1891). Fig. et fam. Escroquerie, vol.
Encyclopédie Universelle. 2012.